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Journal Chimiothérapeutique

Radiothérapie – L’heure du bilan

  • 15 mai 202016 mai 2020
  • par Franck

Moral: 9/10 – Physique : 8/10 – Météo: Estivale (enfin)– Poids: 87.0 – Inspiration : Lou Reed – Perfect Day

Hey hey, me revoilà déjà !

Je n’aurais finalement que très peu écrit sur cette dernière phase, dite de radiothérapie. Et, peut-être à ton grand désespoir, c’est déjà le dernier article sur le sujet car ce matin a eu lieu la dernière séance. Ohhhhh (Mine triste).

Une dernière séance qui met une fin « définitive » à tous les traitements lourds ! Ahhhhh (Mine joyeuse !)

Pour la petite expérience que je peux en tirer, je dirais que c’est l’étape la plus « facile » du traitement. Une séance de 10 minutes d’UV tous les matins pendant 5 à 6 semaines juste avant l’été, de quoi peaufiner un bronzage déjà bien avancé.

Le problème c’est que le coup de soleil est localisé côté gauche en lieu et place de l’ex-tumeur. J’ai demandé au radiothérapeute de faire l’autre côté, histoire d’équilibrer le bronzage, il me l’a déconseillé poliment*… Les médecins n’ont décidément aucun sens de l’esthétisme.

* : Pour info, j’ai réellement demandé…

Question organisation, c’est relativement simple, tu viens au rendez-vous à l’heure, tu te fous à poil devant les infirmières (de loin la partie la plus agréable*), tu t’allonges sur un banc des plus inconfortable et un gros four a micro-ondes tourne autour de toi pour te balancer ta petite dose de rayons quotidienne. 10 minutes après c’est fini. Un petit lavage des mains au gel hyrdro-alcoolique et hop, retour maison.

* : Pour être tout à fait honnête, se mettre à poil devant des inconnues tous les matins n’est pas forcément chose facile, surtout après l’opération. Pour le coup, cependant, cela m’a permis de balayer le peu de pudeur qu’il me restait et d’accélérer la phase d’acceptation des cicatrices. Il faut savoir repérer les bonnes choses dans tout ce bazar.

Lors de la première séance, la salle de radio est relativement flippante. Une porte d’entrée blindée qui doit bien faire 30 à 40 cm d’épaisseur… On a coutume de dire que la taille ne compte pas mais difficile de s’empêcher de penser qu’on va prendre cher…

La métaphore graveleuse s’arrête au moment de prendre place sur une sorte de lit de camp en fibre de carbone. On te demande gentiment de lever les bras et de mettre les coudes au dessus de la tête. Tu fais genre tout va bien alors que les cicatrices tirent encore un peu mais c’est pas franchement le moment de se plaindre.

Deux trois réglages pour aligner le pointage laser sur une marque tatouée au préalable sur le torse et c’est parti pour un épisode de Star Wars ! L’étoile noire s’aligne avec précision sur la cible et bim, on déclenche le shoot ! Si les tirs laser sont bien réels, il manque le pfiou pfiou caractéristique du film sans qui Han Solo ne serait pas plus célèbre aujourd’hui que Francis Lalanne ! Pauvre Francis.

Avis aux centres de radiothérapie… Mettez un peu d’ambiance quoi ! Je sais pas… De la brume au sol, un aide soignant grimé en Darth Vador, un peu de sound design et GO ! Vu le prix du micro-onde, vous pouvez bien lâcher 30 balles sur Amazon pour un déguisement correct non ?

Pourquoi je parle de Star Wars déjà ? Ah oui, les rayons… Tiens, voici une photo du four en question !

Ils appellent ça un accélérateur linéaire mais tout le monde sait que c’est un vulgaire micro-onde

Je ne sais pas si c’est le cas pour tout le monde mais j’ai eu la chance de n’avoir aucun effet secondaire. Allez, peut-être la sensation d’un léger coup de soleil à peine douloureux. Pas de fatigue particulière physique, morale ou autre.

La seule contrainte fut de se rendre tous les jours à l’hôpital à heure précise en plein confinement. La petite sortie détente du jour en gros.

Ah si, un autre point négatif tout de même. La petite phase dans la salle d’attente tous les matins à constater que j’avais en moyenne 20 à 30 ans de moins que mes potes de chambrée.

  • Voix intérieure : Mais qu’est-ce que je peux bien foutre ici ?
  • Moi : CHUT, tu viens de parler à voix haute… c’est malin !
  • Voix intérieure : Oups, désolé
  • Moi : Monde de merde !
  • Voix intérieure : Monde de merde !

Oui mais voilà, aujourd’hui, c’est fini !

Attend, je répète : Oui, c’est bien fini !

Attend, une nouvelle fois pour voir : C’EST FINI !

Rhooooo, le plaisir de pouvoir dire ça… C’est fou la joie que procure la sortie du tunnel.

Voici venu le temps (des rires et des chants) du bilan !

* : Oui, j’ai déjà fait cette blague dans un article précédent mais le recyclage c’est bon pour la planète paraît-il.

J’avoue avoir mis « l’heure du bilan » comme titre de cet article sans avoir une idée de ce que je dois écrire dans le prochain paragraphe.

Bon, déjà, inutile de refaire ici le laïus de tout ce que le crabe a pu apporter. Positif comme négatif, les articles précédents en parlent suffisamment et ça peut devenir lourd d’insister.

La première idée qui me vient en tête est l’incroyable complexité…

Euh… Non ! Pardon… ! L’incroyable lourdeur du traitement pour une petite boule de cellules qui ont décidé de foutre la merde*.

* : Après relecture, je me suis permis de corriger la fin de cette dernière phrase. J’avais mis : « … ont décidé de te mener la vie dure ». D’une part, l’expression était bien faiblarde façon bisounours et d’autre part, foutre la merde est bien plus proche de la réalité, qu’elle soit médicale ou psychologique.

  • 6 mois de Chimio où ton corps et ton esprit partent en vrille
  • une double opération à l’empreinte indélébile
  • 25 séances d’atomisation
  • Des examens dans tous les sens… échographies, scanners, IRM, tests cardio, consultations, rééducation, les drains et tout le …
  • Plus d’une trentaine de prises de sang
  • Un carrière professionnelle flinguée (Bon, ok, elle l’était déjà un peu avant)
  • 28 articles dans un blog écrits par un type qui n’a jamais aligné plus de 10 mots dans un mail.
  • Une Quiche Lorraine au four qui est en train de cramer ! ??? ! Oups, je reviens* !

* : Ouf, C’est bon, elle est sauvée 😉

Tout cela pour traiter une boule à peine plus grosse qu’un m&m’s ?
Sérieux ? Et je n’aurais pas le droit de dire : « Foutre la merde ! » ?

Et pourtant, quel plaisir d’avoir vécu tout ça ! (Je dis ça maintenant bien sûr…)

  • 9 mois contraint et forcé a voir le temps passer
  • Frôler la mort d’assez loin pour ne pas en avoir peur et d’assez prêt pour profiter de la lumière du jour (merde, je vais finir catho…)
  • profiter d’un temps non mesurable avec ma fille, je t’embrasse au passage
  • avoir changé de bien des façons ma vision des choses
  • avoir découvert des traits de personnalité que je ne soupçonnais pas
  • avoir gagné une confiance absolue en moi
  • une vraie et pleine sensation de liberté aujourd’hui

Une vraie libération du Moi profond.

J’arrête avec ce mélodrame à la con mais je crois bien que tout cela n’a pas de prix.

Tiens ! En parlant de prix d’ailleurs, je n’ai aucune idée du coût global d’un traitement comme celui-ci et préfère ne pas le savoir. Je suppose seulement qu’il doit être colossal ! En plus des examens et outils utilisés, il y a surtout les moyens humains engagés.

Tout simplement flippant pour une seule bille de m&m’s… Ça fait cher la cacahuète, n’est-ce pas ?

Un petit merci à la France et aux services publiques ne sera probablement pas de trop pour avoir financé ma survie dans de bonnes conditions.

Voilà pour un premier bilan de cette Expérience peu ordinaire.

Le futur reste assez flou et c’est exactement ce qui le rend excitant ! Alors monte le son et écoute ce bon vieux Lou Reed (Perfect Day par exemple !)

Le seul futur envisageable pour l’instant est cette Quiche Lorraine !

A très bientôt, on parlera peut-être de l’hormonothérapie ou de l’importance des fantasmes en période de dé-confinement !

Fin du monde

Radiothérapie #21/25 – Déconfinement

  • 13 mai 202013 mai 2020
  • par Franck

Moral: 8/10 – Physique : 8/10 (En reconstruction) – Météo: hasardeuse – Poids: 87.2 – Inspiration : David Bowie – Blackstar

Point info du jour : Je t’avais parlé du Magazine de la Santé de France 5 qui est venu faire un reportage sur ma petite personne, l’opération etc. Eh bien ça y est ! J’ai la date de diffusion !

Il s’agit de deux reportages et ils seront diffusé le Vendredi 29 Mai sur France 5 aux alentours de 13h40!

Ames sensibles d’abstenir quand même. Pour rappel, ils sont aussi venus dans le bloc opératoire donc il risque d’y avoir de la barbac. Aucune envie de choquer vos enfants 😉

Petit bonjour au passage à Anaïs Plateau qui s’est occupé de tout et à Caro qui a rendu cela possible.

Nous sommes le 12 Mai et le dernier article date du 12 Mars. À croire qu’il y a eu une sorte de black out. Devant l’insistance d’innombrables fans (ma

mère en l’occurence), me voici planté devant une nouvelle page blanche à tenter d’écrire 3 lignes.

Depuis le début de l’aventure, il m’arrive souvent de prendre des notes pour plus tard. Cela va de la réaction de la concièrge à ma tronche du jour, la mine dégoutée d’une caissière au moment de dire bonjour, une idée, une pensée, bref… Tout cela dans l’optique d’en faire un paragraphe, un article ou rien.

Ce matin, je me dis tiens, allons voir si je n’ai pas quelque chose à grignoter dans mon recueil de blagues et surprise : Bah… Rien… Que Dalle !

Deux mois que rien ne vient. Aucune envie d’écrire voir même d’ouvrir mon laptop, aucune envie d’épanchement sur l’épaule virtuelle de l’exhibition de mon mal être…

Je t’entends déjà jubiler à l’idée d’une dépression naissante : « Ah ! Ça y est ! Tu vois chérie, je t’avais bien dit qu’il finirait par craquer ! ».

Au risque de te décevoir, ce n’est absolument pas le cas. C’est même tout le contraire.

Il faut dire que nous sommes le Mardi 12 Mai 2020. Les deux mois précédents ont été ceux d’un confinement forcé de la moitié de la population mondiale, paralysée par la peur et l’angoisse d’un virus sorti de nulle part.

Un simple micro-organisme nous envoie dans les cordes et nous rappelle notre condition fragile d’animaux dépendants d’une système naturel imprévisible et connu pour ses caprices.

Un retour bienvenue à l’humilité qui nous fait tant défaut ces derniers temps. Je ne peux m’empêcher de penser que cela ne peut pas nous faire de mal.

Cette situation est extrêmement paradoxal pour un type comme moi qui prône la fin du monde et de l’humain depuis des années. Être réduit au silence sans pouvoir écrire la moindre ligne sur un sujet qui me « passionne ». Etrange non ? Ce coronavirus ferait bander tout auteur de série fiction miteuse à destination de Netflix.

Mais puisque l’on parle de cinéma et de fiction, ne doit-on pas attendre la fin d’un film avant d’en parler ou de critiquer ?

J’ai longtemps hésité à ajouter une référence « temporelle » dans ce blog pour ne pas le figer dans le temps mais comment ne pas parler de cet incroyable moment d’histoire où 3 milliards d’individus étaient, sont ou serons bloqués chez eux*.

* : Je voulais finir cette phrase par « Comme des cons », mais je préfère éviter ce genre de vulgarité ici.

Me voici un peu comme tout le monde en ce moment, à vouloir parler du confinement sans avoir quoique ce soit d’interessant à dire. Tu peux toujours te dire que ce n’est pas très original mais ce n’est pas vraiment comme si j’en avais quelque chose à faire.

Instant Calimero narcissique : En ce qui me concerne, le confinement à commencé il y a 9 mois avec l’arrêt brutal de ma vie d’avant et le début de la chimiothérapie.

Autant dire que deux mois supplémentaires, partagés avec l’ensemble de mes prochains ne me paraissaient pas franchement insurmontables.

Deux mois d’une « guerre » où les seuls ennemis à combattre étaient le frigo, l’ennuie et ton ou ta conjoint(e)… Deux mois de pause planétaire, où pollution, circulation et consommation n’étaient plus seuls maitres à bord.

La seule « chose » qui n’a pas fait de pause, c’est bien la connerie de ce cher D. Trump dont les frasques quotidiennes viennent nous sauver de la morosité ambiante. Toujours égal à lui même, il a été plutôt parfait dans son rôle de bouffon du monde, même s’il est fort regrettable que cela coûte des vies.

Désolé pour les références incessantes à D. Trump mais ce type me fascine.

Au tout début du confinement, je me suis dit :

  • Chouette ! Et si on prenait collectivement conscience du monde qui nous entoure ? Et pourquoi ne pas imaginer un monde meilleur et plus juste. Le début d’une nouvelle ère et d’un changement de modèle. Et pourquoi ne pas commencer à instaurer de nouvelles règles, de nouveaux modes de vies ?
  • Voix intérieur : Oui… mais bien sûr ! Tu as raison ! Et pourquoi pas des petits moineaux sur ton balcon et des papillons dans les champs et des océans sans plastique pendant que tu y es ! Ton angélisme et ta naïveté me font flipper parfois !
  • Moi : Rhooo, ça va… C’est purement sarcastique.
  • Voix intérieur : Ahhh… tu m’as fait peur ! J’ai cru que tu étais sérieux.
  • Moi : Je me demande bien qui est le plus con de nous deux !

Bon, arrêtons de parler des choses futiles comme l’avenir de la planète et parlons plutôt de moi !

Depuis l’opération, qui me paraît déjà fort fort lointaine, je n’ai jamais été aussi en forme. La disparition de mes tétons est tout à fait acceptée et ne me gène absolument pas. L’euphorie et la joie post-opératoire n’ont pas diminuées, bien au contraire.

Demain, 22ème séance de radiothérapie sur 25 et le traitement sera enfin terminé. Je ne parle pas de l’hormonothérapie, ça c’est pour plus tard.

3 séances restante pour passer du côté des ex-cancéreux* ! Un nouveau Club dont j’ai hâte de faire partie alors autant dire que la sortie du confinement prend une saveur toute particulière et je ne me priverai pas pour la déguster.

* : Pour les assureurs, et ma banquière que je salue au passage, je serai encore considéré comme un crustacé ambulant pour les 10 prochaines années. C’est bien dommage mais c’est comme ça.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

J’aimerais bien finir cet article en citant un philosophe mais je n’en connais aucun de bien, alors autant faire appel à mon cher Renaud qui un jour décréta :

On reconnait le bonheur
au bruit qu’il fait quand il s’en va…

Renaud Séchan

J’avoue avoir profondément saisi le sens de cette phrase ce jour de Juillet où le crabe s’est invité à ma table. Pour autant, je crois ou j’espère avoir appris à repérer ce bonheur au bruit qu’il fait tous les jours.

Si il est parfois difficile à discerner dans le vacarme de la vie quotidienne, ces deux derniers mois de silence obligatoire l’ont mis particulièrement en valeur.

Dans le choix que nous avons fait avec Caro de prendre des chemins différents. Dans les relations d’amitié tenues à distance sur WhatsApp ou par téléphone qui se sont renforcées de bien des manières. Dans la vision des progrès de ma fille en lecture (Enfin, elle a surtout progressé à Mario sur la Wii). Enfin et surtout, dans les projections futures et elles sont si nombreuses !

Et pourtant, la suite est un sacré bordel ! Tu peux me croire ! Une ToDo list longue comme le bras !

Mais la machine est lancée et elle arrive à pleine vitesse, cheveux au vent ! Oui oui, j’ai bien dit cheveux ! J’ai toujours détesté aller chez le coiffeur mais là… quel KIFFE ça va être !!!

La radiothérapie n’aura été une formalité, presque une occupation même pendant le confinement. J’ai repris le sport et là aussi, c’est extrêmement agréable de se dire que cette fois, il n’y a pas de nouvelle échéance qui viendra tout faire s’écrouler.

Finalement, cette page blanche depuis des semaines ne l’est plus et je suis content d’arriver au bout de cet article. Toi aussi sûrement d’ailleurs.

L’une des premières missions de ma nouvelle vie sera de trouver un taf, j’ai donc refait entièrement mon CV que voici :

Phrase d’accroche : Futur Ex-Cancéreux, cherche Job très bien payé. Si possible pas très loin de Paris 18.

Profil : Ex-Informaticien ne voulant plus jamais écrire une seule ligne de code mais plutôt motivé pour parler de la fin du monde, musique et recettes de cuisine.

Motivation : Principalement pour payer mon loyer, 1 an d’arrêt de travail ayant fortement compromis mes relations avec la banque.

3 qualités : Narcissique, mégalomane, totalement Immature

3 défauts : Franchement, je n’en vois aucun

Merci de ne pas me contacter avant l’été, histoire que je passe des vacances peinard sur les plages fermées pour cause de Covid-19.

Je crois avoir mis toutes les chances de mon côté pour trouver un JOB.

D’ici là, porte toi bien et à très bientôt !

PS : J’hésite depuis 2h à finir cet article par une référence négative. Mais puisque tu insistes, voici un petit article résumant parfaitement la situation. Il a été publié par mon ami Steve Moradel qui, en plus d’être un mec brillant, est plutôt d’un naturel optimiste.

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